Etape 2 : Froome en démonstration
Un premier test majeur était proposé aux protagonistes du Critérium du Dauphiné dans l’ascension menant au col du Béal. Conscient des conséquences à la fois comptables et psychologiques de l’explication qui allait se tenir, Chris Froome s’est investi sans retenue dans une bataille qui rapidement tourné au duel avec Alberto Contador. Après une série d’accélérations qui a achevé la sélection opérée par ses équipiers, le tenant du titre a dominé dans le dernier kilomètre son seul rival. Sans pouvoir décramponner Contador, Froome a pour autant affiché une nette supériorité dans sa manière de remporter le sprint final. Les secondes de bonifications qui lui permettent d’accroître son avance au classement général (12’’) ont rarement été aussi légitimes pour récompenser une victoire.
Reza donne le coup d’envoi
Dès le premier kilomètre de course, Kevin Reza (Europcar) quitte le peloton et aborde en solitaire la côte de Saint-Marcel-l’Eclairé, qu’il franchit avec une dizaine de secondes d’avance sur un carré de poursuivants qui le rejoignent rapidement. C’est donc avec Alexis Gougeard (AG2R), Mathias Brandle (IAM), Alessandro De Marchi (Cannondale) et Thomas Damuseau (Giant) qu’il poursuit sa route, et surtout sa récolte de points comptant pour le classement des grimpeurs.
Une pression constante de Sky
Les équipiers de Chris Froome exercent une pression légère mais constante sur l’échappée, qui ne dépasse que rarement les 5 minutes d’avance sur le peloton. Cette semi-liberté permet à Reza de prendre l’avantage en saisissant le maximum de points sur les cinq premières ascensions classées de la journée, et dès lors de prendre une option sur le maillot à pois.
De Marchi, dernier survivant
Le groupe de tête rentre ensuite dans l’ascension finale avec 3’ d’avance sur le peloton, menée par une équipe Sky cette fois-ci bien décidée à fondre sur l’échappée. Alessandro De Marchi prolonge son aventure à l’avant en accélérant à 11,5 kilomètres de la ligne, mais ne résiste que pendant 4 kilomètres de plus. La sélection menée par Sky, et en l’occurrence Mikel Nieve, écrème le peloton d’où sont par exemple exclus Hesjedal, Kwiatkowski et Péraud. C’est ensuite le patron lui-même qui se charge de frapper le premier grand coup. A 5,5 km de la ligne, son accélération explose ce qui reste du peloton principal.
Démonstration de puissance de Froome
Alberto Contador, seul à garder la roue de Froome en permanence, prend rapidement le rôle de l’unique rival crédible pour cette arrivée décisive, bien qu’un groupe de six coureurs se reforme, avec la compagnie de Talansky, Kelderman, Van den Broeck et Nibali. L’Américain de Garmin mène le groupe à 2 km de la ligne, mais juste après la Flamme Rouge, le coup décisif est porté par Chris Froome. Le match s’engage alors avec Alberto Contador qui, sans céder de terrain, ne parvient pas non plus à revenir à la hauteur de Froome pour le mettre en danger. S’ils terminent tous deux exténués et dans la même seconde, la démonstration de puissance est nette de la part du Britannique, qui bénéficie aussi de dix précieuses secondes de bonifications sur la ligne.
Merci à Thomas Cariou A.S.O. / CYCLING NEWS (www.aso.fr/fr/cyclisme.html) pour le Communiqué de Presse.
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Par Jean-Marc Hecquet